8 septembre 2021

Une image emblématique de cette époque présente certains des premiers chiens policiers de la GRC : PSD Sultan et PSD Major assis sur le capot d’une voiture à chiens des services de police de la GRC du Manitoba. L’image provient de la collection personnelle d’E.B. (Ted) Bailey, un ancien agent de la GRC affecté à Headingley. La GRC pense que Bailey, décédé en 1991, était l’un des premiers maîtres-chiens de la police. Source : GRC du Manitoba.

Blogue: Les chiens ont joué de nombreux rôles au cours de l’histoire de la GRC

Les voitures de la GRC désignées par la mention « K-9 » comptent un chien de police dans la patrouille. En effet, le terme « K-9 » en anglais est une formule abrégée du mot « canin ».

Les chiens de police font partie de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) depuis 1935, lors de la création des services cynophiles au sein du corps policier. Avant cette date, les gendarmes se servaient de leur propre chien en cas de recherches pour personne disparue.

L’histoire des chiens au sein de la GRC remonte pourtant plus loin encore, bien avant qu’on commence à dresser les chiens de police. Il faut remonter aux années 1890 lorsque les membres de la Police à cheval du Nord-Ouest (PCNO) travaillant au Yukon assument la responsabilité de la livraison du courrier durant les mois d’hiver.  Les chiens utilisés pour accomplir cette tâche n’étaient pas considérés des chiens de police.

En 1898, des policiers et des gendarmes spéciaux suivent un trajet de 960 km en traîneau à chiens, de Dawson City au Yukon jusqu’à Skagway en Alaska, pour livrer du courrier. Au cours de l’hiver de 1898-1899, ils livrent plus de six tonnes de courrier par traîneau à chiens et parcourent plus de 100 000 km. Les livraisons se font deux fois par mois sur la rivière Yukon gelée ou des pistes difficiles.

À cette époque, la PCNO engage des Inuits comme gendarmes spéciaux pour aider dans les détachements de la région puisque beaucoup d’agents ne connaissaient pas le terrain. Les Inuits sont essentiels au succès des nombreuses patrouilles par traîneau à chiens, et ils prêtent main-forte aux gendarmes dont les tâches dans le Nord varient, allant de l’application de la loi jusqu’à la livraison du courrier.

Dès 1908, les agents de la Gendarmerie commencent à utiliser leurs propres chiens lors des recherches pour personnes disparues. Les services cynophiles, établis officiellement en 1935, sont alors composés de trois bergers allemands, soient Black Lux, Sultan et Dale. Les services font rapidement leurs preuves et deux ans après, la GRC met sur pied un centre de dressage national à Calgary, en Alberta. En 1940, des éléments de preuve saisis à l’aide d’un chien de police de la GRC permettent la déclaration de culpabilité d’un suspect pour la toute première fois. En effet, le chien de police Black Lux avait trouvé une cachette d’alcool, ce qui mène à la déclaration de culpabilité du suspect en vertu de la Loi sur l’accise en février de cette année-là.

La place des chiens de police au sein de la GRC a également déjà fait l’objet de la culture populaire. Dans les années 1930, une émission radiophonique intitulée « Challenge of the Yukon » fait connaître les gendarmes et leurs chiens aux auditeurs. Plus tard, dans les années 1950, l’émission devient « Sergeant Preston of the Yukon » et passe également à la télévision, mettant en vedette le sergent Preston et son partenaire de confiance Yukon King, un malamute de l’Alaska.

La GRC a toujours été attentive aux besoins particuliers de ses chiens de police. Par exemple, les services cynophiles sont le premier groupe au sein du corps policier à obtenir le climatiseur comme équipement standard dans ses voitures. Comme les chiens ont l’odorat plus fin que la vue, s’ils ont trop chaud, ils halètent pour régler leur température corporelle, ce qui peut réduire leur capacité de traquer.

Aujourd’hui la GRC compte plus de 150 équipes cynophiles parmi ses effectifs. Ces équipes représentent une partie importante des services de police des premières lignes qui ont pour but de rechercher des personnes disparues, appréhender des criminels, intercepter la drogue de la rue, traquer des explosifs et découvrir des restes humains.

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