2 janvier 2022

LE PREMIER MEDECIN LEGISTE DU CANADA A AIDÉ LE GRC À RÉSOUDRE DES CRIMES

Dr. Francis McGill (Archives Provinciale de la Saskatchewan, R-A-12654)

Par : Bill Waiser

La Dre Frances Gertrude McGill a été la première femme médecin légiste au Canada.

Né au Manitoba en 1877, McGill avait perdu ses deux parents après avoir bu de l’eau contaminée à la foire du comté de Brandon en 1900. Cette expérience a probablement influencé sa décision d’abandonner sa carrière d’enseignante en milieu rural et de suivre une formation de médecin à l’Université du Manitoba.

Après avoir obtenu son diplôme, McGill a fait un stage au laboratoire provincial de Winnipeg où elle a développé son intérêt de longue date pour la pathologie.

En 1918, elle a déménagé à Regina pour assumer son nouveau poste de bactériologiste provinciale pour la Saskatchewan. Son bureau et son laboratoire étaient situés au dernier étage du Palais législatif de la Saskatchewan, tandis que les cages pour animaux devaient être placées sur le toit. Quatre ans plus tard, en 1922, McGill était directeur des laboratoires de la Saskatchewan et pathologiste provincial.

Mais sa véritable vocation a été découverte l’année suivante, en 1923, lorsqu’elle a commencé à aider la Gendarmerie royale du Canada dans ses enquêtes criminelles. Le travail médico-légal de McGill pour la police montée l’a emmenée dans toutes les régions de la province pour faire face à des décès déroutants, parfois bizarres.

Mais elle a invariablement proposé une explication qui donnait un sens à la scène du crime.

Si l’affaire était particulièrement intrigante ou inhabituelle, elle lui a donné un nom, comme le meurtre de la cabane déserte, l’affaire Muffin au son ou les meurtres de la pile de paille.

En 1937, McGill a aidé la force à établir le premier laboratoire médico-légal de la GRC et en a été le directeur pendant plusieurs années. Elle a également dispensé une formation aux méthodes de détection médico-légale aux nouvelles recrues. La police qui a travaillé aux côtés du pathologiste s’est émerveillée de son énergie apparemment infatigable et de sa volonté de mettre de côté son propre travail pour les aider quand et où ses services étaient nécessaires. Ce genre de dévouement a rendu McGill populaire auprès de la force et elle était affectueusement connue sous le nom de « Doc ».

L’étrange capacité du Dr McGill à déterminer la cause du décès a également fait d’elle une habituée des audiences préliminaires, de l’enquête du coroner et des procès, où elle a présenté ses conclusions médico-légales de manière pragmatique.

La force la nommera plus tard chirurgien honoraire en reconnaissance de ses services. Même si elle a pris sa retraite en 1946, elle a consulté pour la force jusqu’à sa mort en 1959.

L’auteur Bill Waiser est un historien de l’Ouest canadien. Il a publié plus d’une douzaine de livres, dont plusieurs récompensés par divers prix. Un monde que nous avons perdu : la Saskatchewan avant 1905 a remporté le Prix littéraire du Gouverneur général 2016 pour la non-fiction. Son dernier livre, In Search of Almighty Voice: Resistance and Reconciliation, examine l’histoire, les légendes et les mythes d’Almighty Voice, un membre du One Arrow Willow Cree qui est mort violemment en 1897 lorsque la Police à cheval du Nord-Ouest a bombardé la cachette du fugitif.

 

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